Hervé Bazin

Hervé Bazin écrit en 1954 à un journal pour adresser à son grand-oncle dont on célébrait le centenaire de la naissance et qu’il qualifiait naguère de « brosse à reluire de la famille » un message bien dans son style aigre-doux à lui :

« l’oncle René était un grand écrivain. Il a défendu des valeurs qui en leur temps avaient leur prix, dans une langue qui, elle, ne s’est pas dévaluée, qui demeure son titre de gloire. Pour être juste, disons aussi qu’il était parfaitement sincère et désintéressé ; ce qui n’est pas si fréquent dans la corporation. Il a soutenu toute sa vie un combat d’arrière-garde, en croyant dur comme fer qu’il se battait aux avant-postes. Mais il s’est bien battu : chapeau ! Tirons-lui le nôtre, qu’elle qu’en soit la cocarde.. »